Dans une demi-finale âprement disputée, Arthur Kaliyev a inscrit le but gagnant à 1 min 16 s de la fin, et les États-Unis ont pris la mesure de la Finlande par un pointage de 4-3 lundi afin d’accéder au match pour la médaille d’or contre l’équipe hôte du Canada.

Kaliyev, sur un jeu préparé par Alex Turcotte, a décoché un laser par-dessus la mitaine de gardien de but finlandais Kari Piiroinen pour permettre à la troupe de l’entraîneur-chef Nate Leaman de l’emporter.

Les Finlandais ont surmonté un déficit de deux buts survenu en deuxième période pour créer l’égalité à 3-3 au dernier tiers, sans toutefois parvenir à compléter une autre remontée spectaculaire comme celle lors de leur gain de 3-2 contre la Suède en quart de finale. La Finlande affrontera la Russie pour la médaille de bronze.

Mardi, il s’agira de la cinquième finale disputée par le Canada et les États-Unis dans l’histoire du Mondial junior (1997, 2004, 2010, 2017). Étonnamment, compte tenu de la domination générale du Canada à ce tournoi, ce sont les États-Unis qui ont eu le dessus lors des trois dernières joutes où l’or était en jeu.

Cette demi-finale a permis aux Américains de se venger après avoir subi deux défaites consécutives en ronde des médailles contre la Finlande. Les Finlandais ont battu les États-Unis 3-2 dans le match pour la médaille d’or de 2019 à Vancouver. Ils ont également défait les États-Unis 1-0 en quart de finale à Trinec en 2020.

Le gardien de but américain Spencer Knight, qui a signé deux jeux blancs à Edmonton, et son homologue finlandais Piiroinen, qui en a obtenu un, effectuaient chacun leur cinquième départ à ce tournoi. La Finlande a dominé les États-Unis 36-26 au chapitre des tirs au but.

Comme Kaliyev, Alex Turcotte a inscrit un but et une aide pour les États-Unis, tandis que John Farinacci et Matthew Boldy ont été les autres buteurs. Kasper Simontaival a marqué un doublé et Roni Hirvonen a ajouté un but pour la Finlande, tandis que Ville Heinola a ajouté deux aides.

Les Américains sont en quête d’une cinquième médaille d’or au total (2004, 2010, 2013, 2017). Sous la gouverne du pilote Antti Pennanen, les Finlandais tenteront de gagner le bronze pour la première fois depuis 2006 à Vancouver.

Les Finlandais ont dicté le rythme en début de rencontre, pourchassant les Américains partout sur la patinoire. Trevor Zegras, meilleur pointeur des États-Unis, a tenté sans succès la manœuvre inspirée de la crosse réussie à deux reprises par le joueur de la Caroline Andrei Svechnikov la saison dernière dans la LNH.

Turcotte a brisé la glace à 12 min 39 s grâce à son deuxième du tournoi. Kaliyev a pris un tir qui a dévié sur la jambe de Turcotte qui était posté à côté du filet, et ce dernier a envoyé la rondelle dans le but, hors de portée du patin droit de Piiroinen.

La demi-finale opposait les deux meilleurs jeux de puissance du tournoi. Celui des Américains affichait un pourcentage d’efficacité de 42,1 %, et celui de la Finlande, 40 %.

À 14 min 6 s, Kasper Simontaival a nivelé le pointage lors du premier avantage numérique de la Finlande. Le tir du centre de la pointe de Heinola a été redirigé par Kasper Puutio vers Simontaival qui, laissé fin seul à l’avant, a obtenu son troisième but au Mondial junior de cette année.

En deuxième période, la fougue de la Finlande a continué d’embêter l’équipe américaine, pourtant plus talentueuse. Une longue passe de Turcotte à Zegras semblait prometteuse, mais Eemil Viro veillait au grain.

Pendant une attaque massive à mi-chemin de la rencontre, la Finlande a appliqué une pression offensive soutenue. Knight a stoppé un dangereux tir sur réception de Puutio. Puis, les États-Unis ont renversé la vapeur au moyen de leur offensive rapide.

Faisant preuve d’opportunisme, Farinacci a accepté la longue passe de Jackson LaCombe tandis que les Finlandais complétaient des changements au banc, et il a déjoué Piiroinen en échappée pour faire 2-1 à 15 min 53 s.

Moins d’une minute plus tard, les choses se sont corsées pour la Finlande lorsque Aku Raty a écopé d’une punition mineure double pour un bâton élevé à l’endroit de Boldy, donnant ainsi aux Américains une première supériorité numérique. Et Boldy, encore taché de sang, a filé droit au filet pour dévier la passe bien planifiée de Zegras depuis le haut de la zone privilégiée et donner les devants 3-1 aux siens à trois minutes de la fin de l’engagement.

Tôt en troisième période, la Finlande a obtenu une occasion en or lorsque Cole Caufield a été puni pour avoir retardé le match en raison d’une rondelle expédiée par-dessus la baie vitrée au moment où il quittait la zone des États-Unis. Sortie bredouille de cet avantage numérique, l’équipe en bleu et blanc a été contrainte de multiplier les risques à l’offensive.

À 11 min 38 s, Simontaival a réduit l’avance des États-Unis à 3-2 lors d’une séquence similaire à celle de son premier but en s’amenant au filet pour concrétiser une belle passe transversale de Puutio alors que Knight avait étendu la mitaine en vain.

Contre toute attente, les Américains se sont vus décerner une autre punition mineure pour avoir retardé le match avec 4 min 42 s à jouer, cette fois par la faute de Henry Thrun. À 3 min 43 s de la fin, Hirvonen était en position devant l’enclave pour s’emparer du retour après un tir d’un angle difficile du capitaine finlandais Anton Lundell.

C’était l’euphorie au banc de la Finlande. Hirvonen avait notamment inscrit le but gagnant avec 25 secondes au cadran contre la Suède lors de la remontée victorieuse des siens en quart de finale. Mais contre les États-Unis, ce serait tout pour la formation de Pennanen, malgré une poussée offensive en fin de rencontre.

Ce résultat porte la fiche de tous les temps de la Finlande dans ses affrontements contre les États-Unis au Mondial junior à 18 victoires, un match nul et 17 défaites.